1- Développer une offre légale librement accessible et lisible par tous sans contortions techniques.
Il existe aujourd'hui un décalage réelle entre ce que souhaitent les éditeurs de contenus (musique, film principalement) et la réalité du terrain numérique. Les éditeurs veulent des verrous afin de contenir le vol de propriété mais voilà, les verrous mis en oeuvre ne limite rien, bien au contraire. La solution la plus répandue est l'utilisation du format Microsoft WMA, ce format présente l'avantage psychologique d'offrir une pseudo protection. Seulement voilà, il n'en est rien. De plus ce choix technologique est une erreur marketing sans référence dans l'histoire moderne, en effet comment justifier que vous considérez par défaut, votre client comme un voleur, comment justifier que la méthode est inefficace et ne gène finalement que les gens honnètes. Il est temps de prendre conscience que l'idée de stopper les échanges de contenus acquis illégalement est une abération, cet objectif est irréalisable même avec tous les systèmes de protections du monde, toute protection est voué à être cassé.

1.1 - La légalité, j'voudrais bien mais j'peux point
Voilà, on y viens, les sites de téléchargements légaux, si je me rends sur le site de VirginMega [http://www.virginmega.fr/] je trouve porte close, en effet celui estime que mon système d'exploitation n'est pas adapté au site !!! En effet j'ai le malheur de ne pas avoir installé le système d'exploitation Microsoft Windows, donc si je veux acheter de la musique légalement, je dois changer l'ensemble de mon parc informatique tournant sous système d'exploitation libre et sécurisé, système reconnu par tous les experts du monde comme étant bien supérieur au système Microsoft dans son appréhension des contraintes de sécurité, système utilisé par la NASA, EADS, l'armée, les supercalculateurs, les universités ... mais pas pour acheter de la musique sur VirginMega. Donc je me dirige vers le site concurrent, FnacMusic [http://www.fnacmusic.com/], celui me laisse l'accès, me permet même d'écouter des extraits, donc comble de joie, je me dis que je vais enfin pouvoir acheter légalement de la musique, et bien non, pas du tout, ici aussi, on m'interdit l'accès aux téléchargements car je dois activer les « Actives X » (!), qui est une technologie Microsoft non disponible sur les autres systèmes et qui est de plus reconnu pour ses multiples failles de sécurité. Donc, voilà le résultat des courses, si vous n'avez pas l'équipement informatique nécessaire, l'accès aux oeuvres légalement vous est interdit, donc je me tourne naturellement vers les sites m'offrant la possibilité de profiter de la musique et/ou de film, même si ceux-ci sont illégaux au vu de la loi.

1.2 - Et après ?
Donc nous avons d'un coté des promoteurs de contenus de divertissements persuadé d'avoir le Saint Graal avec une protection technique inadéquate et de l'autre des utilisateurs qui veulent juste avoir accès aux contenus de divertissements le plus simplement du monde. Que faire aujourd'hui ? s'enfermer plus avant dans le tout répressif, continuer sur cette voie sans issue de la méfiance ou bien tenter de sortir de la spirale et regarder devant nous pour trouver une solution ... la licence globale ? un site de téléchargement vraiment accessible à tous ? Moi ce qui m'inquiète c'est de pouvoir profiter de ce qu'Internet propose sans devenir un criminel, cette possibilité m'est aujourd'hui impossible à cause de la volonté des promoteurs de contenus de proteger leur revenus par des mesures techniques de protections.

Voilà, c'est pourquoi le projet de loi DADVSI ne tourne pas autour de la licence globale mais autour de l'accès aux divertissements pour tous, proposer des oeuvres limités dans le temps, dans leur format et de bloquer l'accès à certains est une erreur, pire un non-sens qui ne fait que faire fuir les utilisateurs soucieux de profiter pleinement d'internet, il nous faut des offres de téléchargements légales et des offres accessibles à tous sans discrimination.

Article premier de la DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN DE 1789
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.